La mélodie du malheur
Il était une fois, une jeune fille appelé Mélodie. Un prénom donné par un père qui cru entendre un chant lors du premier cri de sa fille. Un prénom qui, telle une prophétie, donna à la jeunette la plus belle voix du pays.
A l'heure de sa majorité, Mélodie fut en droit de fêter la Saint Jean. Sous les feux crépitants, tournoyant au rythme des violons et accordéons, elle tomba sous le charme d'un jeune homme aussi beau parleur que séduisant. L'instant d'une danse, Mélodie lui donna son cœur. Le temps d'une nuit, elle lui offrit sa vie.
Au petit matin, le baratineur avait prit la fuite, ne laissant à l'innocente que le parfum d'une peau qui, jamais, ne lui appartiendrait.
Au plus profond de sa tristesse, la malheureuse ne chantait plus, ne dansait plus sans cesse irrité par les joies et légèretés des gens. Les années passèrent dans une solitude remplie d'amertume et de ressentiments. Mais un jours, trop aigri par les remords, elle décida que tous les chagrins d'amour vécus resteraient à jamais gravés dans la mémoire de celui au celle qui vivrait une rupture.
Mélodie se mit alors à vivre au plus près des villageois. Ces derniers pensèrent qu'elle avait repris goût à l'existence. Mais ce n'était que ruse afin de mieux les chaperonner. Quand l'un d'eux vivait une séparation amoureuse, elle chantait jusqu'à ce que le couple séparé fut ensorcelé. Ainsi, l'un et l'autre ne pourrait jamais s'oublier et revivrait le souvenir de l'amour perdu dés que la petite musique se ferait entendre :
Padam...padam...padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam...padam...padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam...padam...padam...
C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme un drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur
C'est pourquoi, aujourd'hui encore, nous avons tous en nous un air, une mélodie faisant revivre le souvenir cruel d'un amour achever.
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